Zo

-"Chérie, va chercher Zo. On passe à table."
-"D'accord, je finis ça et j'arrive".

La mère, froide, intransigeante, vint chercher son fils qui jouait avec un couteau. Les deux parents ne voyaient jamais leur fils. Ils étaient trop occupés à travailler, à combattre, à s'amuser. Mais jamais leur fils n'avait compté à leurs yeux. C'était la première fois que la mère vit son fils avec un couteau. Peut-être n'était-ce pas sa première expérience, mais Zo possédait bien un couteau de poche rouillé qui devait être très vieux.
-Où as-tu trouvé ça?!
L'enfant ne répondit pas, et regarda sa mère avec ses grands yeux vides de paupières. Elle s'était habitué à ce regard glaçant, et ne broncha pas. Elle lui colla une fessée, et descendit avec l'enfant pour passer à table.
-Il avait un couteau. Tu te rends compte?
-Ce n'est qu'un gosse... C'est pas grave. Tu l'as repris au moins?
La mère hésita. Puis elle prit une mine paniquée.
-Non... je... je ne l'ai pas repris... Mais il me semble qu'il la laissé là-haut...
Son fils lui jetait des coups d'oeil brefs. Il s'amusait avec sa fourchette, et ne pensait à rien. Puis soudain, il sortit de la poche de son petit pantalon le vieux couteau et se jeta sur sa mère. Ce fut bref, le père n'eut même pas le temps de réagir que Zo lui avait déjà tranché la carotide. La femme hurla un instant, le temps qu'il fallut pour Zo de s'acharner sur le corps de sa mère. Le sang gicla dans tout les sens, et une marre rouge inondait déjà la cuisine. De la gorge de sa mère, le sang jaillissait comme une fontaine. Les murs étaient éclaboussés, et imprégnés d'hémoglobine. Le père, pendant ce temps, hurlait toutes les injures du monde. Il était figé, paralysés d'effroi et de peur. Lorsque Zo eu réglé le compte de sa mère, il haleta et posa son couteau. Il essuya son petit visage, puis regarda son père.
-Non... non... ne me fais pas de mal Zo... Je suis... je suis ton père... balbutia le père en pleurant et en gémissant sur sa chaise.
Zo n'avait à ce moment là pas le sens du combat, et ne savait pas comment tranché proprement une veine. Cependant, quelque chose en lui le poussait vers le sang. Il voyait dans le corps de ceux qu'il regardait les afflux de sang passer dans le corps, et savait donc où frapper, mais pas encore comment. L'enfant fit alors quelques pas, ramassa son couteau et approcha de son père, son père qui hurlait à n'en plus pouvoir. Alors Zo serra son arme, et ouvrit le crâne de son père si proprement que son cerveau ne fut pas touché. L'homme mourut quasiment instantanément, mais Zo eut le temps de voir son cerveau encore placé dans sa moitié de crâne. Lorsque le corps sans âme s'écroula au sol, sa cervelle tomba dans une marre flasque.

Deux heures après, il mangeait sa mère.

Trois heures plus tard, des escouades de ninjas lui sautait dessus, épouvantés, pour l'interner.

(Suite)